Les joues roses

Jusqu’à hier 17h00, j’étais une fée du logis. Pas évident pour un garçon, mais quand on a un papa qui perd régulièrement ses boutons et qui serait du genre à faire cuire des pâtes sans eau, il faut bien faire un effort. Seulement, il y a des limites. Si vous voulez tout savoir, j’en ai assez de vivre seul avec un savant fou, qui est capable de mettre le feu à la cuisine, tout en oubliant d’éteindre le robinet de la baignoire. Heureusement, ma copine Elsa a eu une idée géniale. « C’est une femme qu’il lui faut ! » m’a-t-elle dit. Elle a raison, mais comment savoir quelle femme pourra tomber amoureuse de mon père ? Elsa a réponse à tout : « Si une femme attrape les joues roses à cause de ton père, c’est qu’elle est prête à l’épouser, » m’a-t-elle répondu. Il paraît que l’amour fait rougir. Il ne nous reste donc plus qu’à trouver les joues roses et la dame qui va avec. Julius vit seul avec son père, un professeur Nimbus qui ne lâche son travail que pour laisser brûler le café ou inonder les voisins. Julius en a assez. Il veut mettre un terme à sa carrière de fée du logis. Son amie Elsa lui conseille de trouver une femme à son père. Impossible de se tromper : si la candidate a les joues roses en entendant prononcer son nom, c’est qu’elle est amoureuse… Beaucoup de finesse, de fantaisie et de rythme dans ce roman où les enfants essaient de devenir de grands manipulateurs.