Les traine-ténèbres, tome 2 : Les dents du dragon

Ils sont trois dans ce royaume de nulle part encapuchonné par l’hiver. Trois à être hantés par des rêves de fortune pour diverses raisons. Il y a Jahom de Pierre-Fendre, le seigneur déchu, qui souhaite retrouver son rang et les siens, Porok, le pouilleux lubrique, qui n’aspire tout simplement qu’à la belle vie, et Azira, la sorcière plus ou moins adroite mais terriblement calculatrice, qui est irrésistiblement attirée par tout ce qui brille, même quand cela n’est pas or. Ils sont trois à s’être arrachés des forêts ombreuses où rôdent les Garous et autres dangereuses créatures crépusculaires, trois qui n’y regardent jamais de trop près pour parvenir à leurs fins. Pour pénétrer dans Nomeskam, il convient de prendre d’étranges précautions : se bâillonner, envelopper les sabots de sa monture de chiffons et éviter tout esclandre. Car la cité érigée sur un crâne gigantesque abrite de sacrés fêlés. Fêlée, elle l’est d’ailleurs elle-même, au sens propre, risquant de s’effondrer au moindre tintamarre. Pour ne rien faciliter, les picars, la monnaie vivante, sont loin d y avoir cours. Et puis Zifra l’Ecorcheuse, toujours avide de razzia, rôde aux alentours, bien décidée à provoquer la catastrophe.