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L’Euphorie perpétuelle

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Pascal Bruckner nous invite à une promenade philosophique et littéraire au cours de laquelle il nous entretient de personnages – Oblomov, Amiel, Fritz Zorn, Mme Verdurin – ou de sujets – la météo comme passion démocratique, la haine du bourgeois, l’esthétique du kitsch, la fascination qu’exerce le bouddhisme – qui sont autant de stations sur le chemin de croix de l’euphorie perpétuelle. Car plus l’hédonisme s’impose en valeur absolue, plus la mort et la souffrance deviennent de purs non-sens, d’intolérables atteintes à nos droits : “Aux ravages qu’elles provoquent se surajoute leur inutilité qui les rend plus amères encore.” Au passage, Bruckner raille ces illusionnistes ivres d’optimisme qui, à chaque décennie, nous annoncent l’effacement prochain de toutes les calamités : famine, indigence, maladie, vieillesse … S’il promène un regard tout à la fois amusé et désolé sur nos sociétés, Pascal Bruckner, qui a bien lu Montaigne et Voltaire, nous rappelle que l’écartèlement est notre destin, que nous sommes voués à la dissonance et que “le secret d’une bonne vie, c’est peut-être de se moquer du bonheur”. Le tenir partout et toujours pour secondaire. Lui préférer le plaisir comme brève extase volée au cours du temps ou la joie, qui suppose surprise et élévation. Quant au festin auquel nous sommes conviés, quoi que nous fassions, nous le quitterons en l’ayant à peine goûté. Laissons la conclusion à Boccace : “On déjeune le matin avec ses parents et amis ; on dîne le soir avec ses ancêtres dans l’autre monde.” Déjeuner avec Pascal Bruckner, c’est converser avec un écrivain qui s’inscrit dans la grande tradition des moralistes français. Ne nous en privons pas. “Un nouveau stupéfiant collectif envahit les sociétés occidentales : le culte du bonheur. Soyez heureux ! Terrible commandement auquel il est d’autant plus difficile de se soustraire qu’il prétend faire notre bien. Comment savoir si l’on est heureux ? Et que répondre à ceux qui avouent piteusement : je n’y arrive pas ? Faut-il les renvoyer à ces thérapies du bien-être, tels le bouddhisme, le consumérisme et autres techniques de la félicité ? Qu’en est-il de notre rapport à la douleur dans un monde où le sexe et la santé sont devenus nos despotes ? J’appelle devoir de bonheur cette idéologie qui pousse à tout évaluer sous l’angle du plaisir et du désagrément, cette assignation à l’euphorie qui rejette dans l’opprobe ou le malaise ceux qui n’y souscrivent pas. Perversion de la plus belle idée qui soit : la possibilité accordée à chacun de maîtriser son destin et d’améliorer son existence. C’est alors le malheur et la souffrance qui sont mis hors la loi, au risque, à force d’être passés sous silence, de resurgir où on ne les attendait pas. Notre époque raconte une étrange fable : celle d’une société vouée à l’hédonisme, à laquelle tout devient irritation et supplice. Comment la croyance subversive des Lumières, qui offrent aux hommes ce droit au bonheur jusqu’alors réservé au paradis des chrétiens, a-t-elle pu se transformer en dogme ? Telle est l’aventure que nous retraçons ici.” P.B. Pascal Bruckner, né en 1948, est romancier et essayiste. On lui doit La Tentation de l’innocence (Prix Médicis de l’essai en 1995) et Les Voleurs de beauté (Prix Renaudot en 1997). Faut-il être heureux à tout prix ? Dans L’Euphorie perpétuelle, Pascal Bruckner montre comment l’idéal du bonheur, promu par les Lumières, est progressivement devenu une véritable foi au XIXe siècle, culminant dans la revendication d’un droit au bonheur pour tous. Cette revendication, libératrice dans son principe, devient oppressante dès que le bonheur se transforme en un véritable devoir. Tout alors est classé selon les catégories du plaisir et du déplaisir, et l’hédonisme à tout prix efface toutes ces autres valeurs fondamentales que sont la liberté ou la fraternité. Dans ce style paradoxal qui a fait sa réputation, Pascal Bruckner stigmatise avec humour les comportements modernes qui, au nom du plaisir immédiat, tentent de construire un monde aseptisé où il convient de fuir tout effort et tout sacrifice – qui sont pourtant le prix ordinaire du véritable plaisir – au profit d’un culte de l’instant. Cette mise en scène d’une euphorie permanente, dont la télévision incarne tous les tics, cache pourtant mal l’impuissance à évacuer toute souffrance de la vie. –Paul Klein Les Lumières ont établi que le bonheur pouvait exister sur Terre, mot d’ordre particulièrement repris dans la deuxième moitié du XXe siècle qui en fait un “catéchisme collectif”. La seule vision de la vie admise en Occident est désormais celle qui classe tout dans les catégories du plaisir ou du désagrément, au mépris de ceux qui privilégient plutôt l’amitié ou la liberté. Or en refusant la souffrance, on risque de la voir resurgir là où on ne l’attendait pas. P. Bruckner analyse la volonté de bonheur comme passion propre à l’Occident, bouscule les idées reçues et stimule une réflexion nouvelle.

Disponibilité : 2 en stock

ISBN 13 : 9782246582212

ISNB 10 : 2246582210

Nombre de pages : 280

Éditeur : Grasset

État du livre : bon état

Reliure : relié

Poids : 260 gr

Largeur : 13 cm

Longueur : 20.5 cm

Épaisseur : 1.7 cm

Auteur : Pascal Bruckner

L’édition livrée peut éventuellement différer de celle commandée.

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