L’homme de Medellin

_ ¡Tienes un puta de! T’as un putain de problème. Parce que le type ; el hombre que tu flingues sur cette photo. Le MdL-C Fox n’entendait plus vraiment. Tout en voyant les lèvres du policia continuer à bouger, un maelström de mots s’étaient mis à tourner dans sa tête à la manière d’un manège fou. Ceux prononcés par Anaxagore, dans cette carrière couleur de chiasse où Marianne. « Quelles que soient les criconstances, Fox, ne dites jamais qui vous êtes, et n’avouez sous aucun prétexte votre appartenance à la CAM. Pas même à la police du pays où vous agirez. Absolument. à personne. » Propos définitifs. Comme une sentence. Ce qui allait suivre, Fox le savait. L’enfer. Seule inconnue, pour combien de temps. C’était en Colombie, un des fiefs des cartels de la drogue, au siècle dernier. En 1994. Fox, l’ancien du GIGN détaché en mission très spéciale échappera-t-il aux pièges tendus par les narcos ? T’asHola, Mat! L’auteur : Gérald Moreau à exercé quinze (ou) seize « métiers » : illustrateur de pub, artiste peintre, décorateur, prof d’arts martiaux, cascadeur au cinéma, garde du corps, reporter, pigiste etc. et également, auteur et scénariste. De l’Asie à l’Amérique en passant par l’Afrique, il court le monde aujourd’hui, observant les deux faces du miroir où s’affrontent sans cesse le Bien et le Mal, où héroïsme, intelligence et altruisme cohabitent avec violence, guerres, crimes et trafics en tous genres. Pour tenter de tout voir des grandeurs et des folies des hommes, pour partager, en problema simple témoin de son temps. 2 1 Complètement halluciné, Pedro Ocha voyait le photographe se débattre dans l’immense aquarium, tandis que de gros jets pourpres fusaient de son cou. Un cou que les piranhas affamés attaquaient maintenant par centaines. Ils étaient comme fous. licha vit le photographe se mettre à frapper les parois de verre. En vain. C’était un verre spécial. Feuilleté, très épais. Tétanisé d’horreur, licha vit le supplicié lui faire soudain face et, tandis qu’il se débattait, tandis qu’il frappait, frappait et cognait encore l’inébranlable paroi, il vit son regard dément, puis sa bouche qui s’ouvrait sur un hurlement. Un hurlement silencieux. Parvenant alors enfin à tourner les yeux vers la masse de graisse vautrée près de lui, Pedro ficha dut faire un terrible effort pour répéter, tremblant :-Qu’est-ce… qu’est-ce que c’est, Ricardo ! -Rien, zézaya Ricardo Barra en faisant trembler la gélatine de ses bajoues. Ce n’est rien. Rien que le prix du silence.