L’Invitation a la vie conjugale

Pince-sans-rire, flegmatique en diable, anglaise jusqu’au bout de la plume, Angela Huth écrit les émois, petites effusions et grandes frustrations, avec pudeur et prudence. Elle folâtre avec le coeur de ses personnages terriblement middle class, excite en douce le lecteur, le secoue d’un fou rire, et l’achève à coups de minuscules phrases perfides qu’elle noie dans un savoureux déluge de détails (le décor d’une chambre, l’atout d’une robe, la couleur d’un alcool…). Ses bougres de héros, lamentables riches, si démunis, sont des pudibonds coincés dans d’absurdes convenances et de sacrés faux jetons … Notre romancière, qui est aussi journaliste, et que l’on imagine impétueuse, sensuelle, a ce talent fou de flirter avec le plaisir du lecteur, de le faire durer. L’intrigue de son “Invitation à la vie conjugale” est bien sûr frivole : une des héroïnes, Frances, s’enquiquine bourgeoisement. Elle décide d’organiser un bal. N’est-ce pas charmant ? Gare. Nous ne sommes pas dans un conte de fées pour filles énamourées, mais plutôt dans une “Ronde” à la Schnitzler, insolente et infernale. Frances Farthingoe s’ennuie. Elle se sent délaissée par ce mari qui passe ses journées devant son ordinateur et ses nuits à observer les animaux au fond des bois. Alors, elle décide d’organiser une fête somptueuse dans son manoir d’Oxford. Elle y convie ses amis les plus chers : Rachel et Thomas Arkwright, qui n’ont plus rien à se dire depuis longtemps, Mary et Bill Luchtins, tendrement unis dans leur passion pour la nature, Martin et Ursula Knox, le couple du bonheur insolent, Ralph, l’ami si timide, ancien amant de Frances et amant platonique d’Ursula, Rosie, la mère de Ralph, artiste peintre, dont Thomas vient de tomber follement amoureux. C’est la fête de l’année qui, en quelques heures, va bouleverser la vie des couples. Les masques vont tomber, les sentiments se bousculer, s’enflammer et, à l’aube, l’ironie, qui n’était pourtant pas conviée, aura le dernier mot. Que la fête commence ! Angela Huth a écrit la comédie la plus subtile, la plus drôle et la plus cruelle sur la vie conjugale, ses malentendus, ses grandeurs et ses ridicules. ” Le mariage est le sujet de ce roman appelé à devenir un classique du genre… Remarquablement vif et drôle, il décrit l’ambiguïté des émois sexuels et la façon dont ils affectent toutes les formes de la vie conjugale… ” Evening Standard. ” Spirituelle, sage et charmeuse, c’est la valse du mariage comme elle devrait être dansée : à la cadence de sa musique secrète. ” Kirhus Re-view. ” Ce roman subtil et délicieux est une comédie de mœurs qui offre une vision à la fois passionnée et lucide des émotions liées aux péripéties du mariage. ” Vanity Fair Frances s’ennuie dans son manoir d’Oxford, son mari la néglige et le luxe ne la console pas. Elle convie tous ses amis à une fête somptueuse qui va rapidement virer au psychodrame quand les invités, l’un après l’autre, jettent le masque. La fête commence alors, mais pas comme prévu.