Macadam, tome 2 – Le chant du bourreau

LA DEDICACE DE L’AUTEUR : Max Klein, jeune lieutenant de police, est nommé à Aix-en-Provence. Devant l’horreur des corps mutilés par un tueur en série, il se pose encore et encore la même question : quelle petite musique intérieure peut masquer les souffrances des victimes lorsque le bourreau accomplit son horrible tâche ? II se posait la même question en regardant les photos des camps de la mort où une partie de sa famille fut exterminée. Cette fois, Max a le sentiment que, dans cette enquête, le tueur n’a pas d’autre intérêt que l’apaisement de ses cauchemars, faire taire un passé douloureux pour survivre, mais à quel prix ! Comme pour le tome 1 de “Macadam”, je m’appuie sur des faits divers réels, l’enquête existe et le racisme homophobe a été le motif d’arrestation d’un suspect, relâché depuis. Les lieux et les noms ont été changés bien sûr. Mais l’enquête de Max Klein et de sa stagiaire Farida est bien ancrée dans la réalité, celle de notre histoire, au passé, au présent et au quotidien. Ce quotidien qui crée des amours, des amitiés et des monstres. Haute et digne tradition du “polar” que j’espère respecter dans sa version bande-dessinée. (Fabien Lacaf) Après avoir brillamment élucidé la macabre affaire des profanateurs de cimetière juif, l’inspecteur Max Klein est muté à Aix-en-Provence, cité apparemment plus tranquille. Mais celui que la presse surnommait « le flingueur » se retrouve vite confronté à une intrigue tout aussi sordide. Un serial-killer sème la terreur dans la région. Ses victimes sont toutes des jeunes filles brunes de 20/25 ans et leurs corps sont retrouvés totalement démembrés. Max Klein relève ses manches, prend son courage à deux mains et est bien décidé à démasquer le criminel qui enchaîne victime sur victime. La puissance narrative de la série Macadam vient en partie du fait que son auteur ancre ses récits dans un réalisme brut. Fabien Lacaf anime un flic intègre et solitaire qui n’a peur ni de la bagarre, ni de la politique. Un polar réussi qui n’hésite pas à utiliser des faits et des dates réels pour dénoncer les dérives de notre société. A situer entre Le Poulpe et James Ellroy. Aix-en-Provence est une ville calme, trop calme ! Ce qu’on présente au lieutenant Max Klein comme un simple homicide crapuleux devient vite, grâce à son flair, une macabre affaire de tueur en série ! L’assassin ne s’acharne que sur des jeunes filles du type ” méditerranéen ” dans le quartier de la gare, coupe tête et membres pour composer d’horribles natures mortes ! D’emblée Fabien Lacaf prend le parti de nous faire rentrer dans la tête du tueur, de l’accompagner dans sa folie pour mieux casser le mythe du ” génial serial-killer ” au profit de la simple réalité : un être trop normal au passé douloureux.