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Magnus – Prix Goncourt des Lycéens 2005

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L’année de ses cinq ans, Franz-Georg est tombé gravement malade et la fièvre a consumé en lui tous les mots, toutes les connaissances fraîchement acquises. Il ne lui reste aucun souvenir, sa mémoire est vide. Enfant oublieux et mutique, il doit tout réapprendre. Sa mère lui restitue son passé perdu en lui racontant l’épopée familiale par épisodes, comme un feuilleton aux multiples figures héroïques dont il est le personnage central. Ce faisant, elle le remet au monde une deuxième fois par la seule magie de la parole. Aussi séduisant que soit le récit des siens, il souffre pourtant aux yeux de l’enfant d’un défaut peu admissible : sa mère n’accorde aucune place à Magnus, son inséparable ourson au pelage râpé dont il émane une discrète et singulière odeur de roussi. Cette épopée est-elle véritablement la sienne ? Franz-Georg y réintroduit clandestinement l’oublié. D’un fragment l’autre, il reconstruit son histoire : il appartient à un peuple grandiose dont le pays est en guerre, son père exerce la profession de médecin au sein d’un grand établissement dont les patients accourent de toute l’Europe… L’enfant, qui flotte dans un leurre magistral entretenu par sa mère, ne comprend rien aux événements qui l’entourent et vit candidement en marge du réel. Les adultes le déconcertent. Il ne comprend ni leurs préoccupations ni leurs joies, et encore moins les propos bizarres qu’il leur arrive de tenir. Pourquoi son père abandonne-t-il son uniforme et rase-t-il les murs ? Qu’est-ce qui les pousse à changer de nom, à quitter leur maison et leur cercle de connaissances ? Pour quelles obscures raisons son père s’enfuit-il un beau jour au Mexique ? Pourquoi lui, Franz-Georg Dunketal devenu Franz Keller, est-il envoyé en Angleterre auprès d’un oncle dont il n’a jamais entendu parler ? Pourquoi doit-il désormais s’appeler Adam Schmalker ? Jusqu’alors maintenu dans l’ignorance de presque tout, il découvre auprès de son nouveau tuteur la face cachée de ce Reich que célébrait sa mère et que son père avait servi avec une abjection zélée. L’âge des fables est révolu : la réalité le rattrape au collet. Incapable de se défaire du passé de son pays, il n’aura de cesse de reconstituer le puzzle familial et de percer le mystère des cinq premières années de sa vie. Si la violence de sa désillusion le confronte au mensonge, elle l’amène à l’intelligence critique et à la lucidité courageuse. Rien n’est jamais irrémédiable dans les romans de Sylvie Germain. En dépit des obstacles, il appartient à chacun de poursuivre son idéal et de bâtir l’Histoire. Virtuose de la langue qu’elle plie à toutes ses exigences, poursuivant son travail sur les mots, leurs sens et leurs sonorités, Sylvie Germain emprunte ici au conte sa redoutable puissance d’évocation. Elle demeure l’un des grands écrivains de sa génération. Prix Goncourt des Lycéens « Il sourit, d’un air las, amer, car lui aussi, lui plus que quiconque, aimerait savoir qui il est exactement. Pour l’heure, il sait seulement qui il n’est pas, qui il n’aura jamais été et ne croira plus jamais être : le fils des Dunkeltal. Une délivrance. Mais il se sent un défroqué – de son nom d’emprunt, de sa fausse filiation -, avec, pour toute identité de remplacement, le nom d’un ours en peluche. Un nom que, faute de mieux, comme dans le passé, il se réapproprie. Magnus. Alias Magnus. Sous ce vocable fantaisiste, il décide d’entrer enfin l’âge d’homme. » L’univers romanesque de Sylvie Germain est hanté par d’étranges forces, d’inquiétants personnages. Franz, le héros de Magnus, est né avant la guerre en Allemagne. De son enfance, il ne lui reste aucun souvenir, sa mémoire est aussi vide qu’au jour de sa naissance. Il lui faut tout réapprendre, ou plutôt désapprendre ce passé qu’on lui a inventé et dont le seul témoin est un ours en peluche à l’oreille roussie : Magnus. Dense, troublante, cette quête d’identité a la beauté du conte et porte le poids implacable de l’Histoire. Elle s’inscrit au coeur d’une oeuvre impressionnante de force et de cohérence qui fait de Sylvie Germain, prix Femina pour Jours de colère, un des écrivains majeurs de notre temps.

Disponibilité : 1 en stock

ISBN 13 : 9782226167347

ISNB 10 : 222616734X

Nombre de pages : 288

Éditeur : Albin Michel

État du livre : bon état

Reliure : broché

Poids : 325 gr

Largeur : 13.49 cm

Longueur : 20.5 cm

Épaisseur : 2.49 cm

Auteur : Sylvie Germain

L’édition livrée peut éventuellement différer de celle commandée.

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