Mauvaise pente

Ainsi d’un simple coup de volant, Grâce Quinn venait-elle de se débarrasser d’un mari colérique et violent et, avec lui, de la cohorte de jours vides et de nuits emplies de peur et d’angoisse que seules les insultes et les brutalités venaient rompre … Dès le titre, Keith Ridgway ne cache rien du chemin pris par son héroïne et la “Mauvaise pente” sur laquelle elle glisse inexorablement, tiraillée entre un amour maternel infini et la peur de confesser son geste. Pour autant, près de cette femme à jamais déplacée et profondément bouleversante, dont il dessine un somptueux portrait, on cherche, au hasard de ses déambulations dans les rues froides et pluvieuses d’une ville que seuls ivrognes et clochards semblent animer, le signe d’une rédemption possible. Ou, tout au moins, une lueur qui viendrait transpercer la grisaille des jours et le silence – celui qui domine les retrouvailles manquées d’une mère et de son fils. Mais rien ni personne ne va parvenir à infléchir ce destin, ni même à permettre d’oublier le passé auquel chacun tente d’échapper : quitte à trahir … Troublante, cette trajectoire qui se heurte à d’autres tout aussi vacillantes et perdues, l’est aussi par la peinture en demi-teinte d’une société irlandaise tiraillée entre deux mondes et deux âges. Un entre-deux dans lequel la prose simple de Keith Ridgway, par ailleurs poète et nouvelliste, puise toute sa force et sa subtilité. Et pourquoi ne pas le dire : toute sa grâce. Fémina étranger 2001 Grace Quinn exploitait hier encore une ferme dans la campagne irlandaise, aux côtés de son mari. Mais Grace a tué son mari. Avec préméditation peut-être, mais non point froidement : rien n’est froid dans son histoire. Et elle s’en va à Dublin rejoindre Martin, son grand fils, qu’elle n’a pas su aimer comme il aurait fallu… Prisonnière d’un passé qui refuse de se laisser oublier, Grace ne cesse de se faire violence à elle-même : elle joue au chat et à la souris avec la police mais voudrait avouer son crime à tous ceux qu’elle rencontre. Elle apprendra, au fil d’un itinéraire mouvementé, que l’aveu est une terrible épreuve : de toutes la plus périlleuse. Ce premier roman, portrait d’une femme aux abois, a fasciné la critique anglo-saxonne… au premier rang de laquelle quelques-uns des meilleurs écrivains de l’Irlande d’aujourd’hui. Editeur : Phébus Date de parution : 2001 Description : In-8, 332 pages, broché, occasion, très bon état. Envois quotidiens du mardi au samedi. Les commandes sont adressées sous enveloppes bulles. Photos supplémentaires de l’ouvrage sur simple demande. Réponses aux questions dans les 12h00. Librairie Le Piano-Livre. Merci. Référence catalogue vendeur: X10772