Mission explosive

«Deux intrus, silhouettes sombres dans la nuit noire, se déplaçaient dans le dépôt pétrolier… La puissance de l’explosion ébranla tout le centre de sécurité. Les écrans de contrôle tremblèrent et s’éteignirent. Les quelques moniteurs restés allumés montrèrent une boule de feu qui traversait le coeur des installations, et un nuage de fumée noire qui s’élevait dans le ciel.» À la mort de leur mère, Jade et Richard sont confiés à leur père dont ils ignorent les activités secrètes. Lorsqu’il se fait enlever sous leurs yeux, la vie des jumeaux bascule et tourne au cauchemar. Face à Viktor Vishinsky, dirigeant tyrannique d’une importante compagnie pétrolière russe, ils ne pourront compter que sur eux-mêmes. Une course poursuite haletante commence… Deux intrus, silhouettes sombres dans la nuit noire, se déplaçaient dans le dépôt pétrolier. Le premier se glissait telle une panthère, silencieux et menaçant, entre les tuyaux et les câbles, dans les couloirs et les escaliers. Le second claudiquait derrière lui, appuyé sur une canne. D’énormes réservoirs métalliques circulaires se dressaient au-dessus d’eux. – Le brouilleur a l’air de vouloir marcher, chuchota l’homme qui boitait. Il regardait un petit appareil attaché à son poignet comme une montre, mais dont les aiguilles étaient remplacées par un point de lumière rouge qui clignotait régulièrement. Son collègue hocha la tète, un sourire à peine visible sur son visage camouflé par une couche de maquillage noir. – On n’a pas lésiné sur le matériel pour ce boulot. Viens, ils vont penser qu’il y a un problème si on reste trop longtemps au même endroit. L’appareil électronique brouillait les signaux radio entre les caméras sans fil les plus proches des intrus et la salle de contrôle située à l’autre bout du complexe. De ce fait, les écrans de sécurité s’éteignaient et se rallumaient de façon presque imperceptible, et aléatoire. Les deux hommes marquèrent un temps d’arrêt. Celui à la canne éteignit le brouilleur en appuyant sur un bouton. – Il n’y a pas de caméras dans cette zone, dit-il. C’est dans un angle mort. On va pouvoir être tranquilles une minute. – D’accord, jetons un coup d’oeil au plan, répondit l’autre en acquiesçant d’un signe de tête. Ils déplièrent sur le sol une carte détaillée du dépôt. L’homme au visage noirci prit un objet dans la poche de son pantalon noir : un paquet de cigarettes et un briquet. – Tu plaisantes ou quoi ? s’exclama l’homme à la canne. Tu ne peux pas allumer une cigarette ici, John !