Murena, tome 7 : Vie des feux

Un nouvel album dans lequel le héros affirme une stature inédite et où Rome s’embrase sous le regard du lecteur, mais aussi une traduction en latin et un numéro de la revue L’Histoire illustré par des cases de la série : la saga de Murena fait désormais partie des poids lourds de la bande dessinée historique ! Et revoilà Murena. Série phare de la bande dessinée historique, Murena a su séduire un lectorat varié, de l’amateur de BD au passionné d’histoire romaine et à l’universitaire spécialiste de la période. Dans ce septième tome de la saga, le lecteur retrouve le héros en juin 63 après Jésus-Christ, alors que l’empereur Néron est en proie à la douleur pour avoir perdu sa fille, Claudia Augusta, à l’âge de quatre mois. Mais Murena souffre, lui aussi : il a perdu Actée, sa bien-aimée, et choisit, bien que proscrit, de quitter la Gaule pour rentrer à Rome, décidé à se venger de Néron, quitte à entraîner l’empereur avec lui dans la mort. Rome où une secte, « des juifs qui se font appeler chrétiens », monte en puissance, tandis qu’un gigantesque incendie va bientôt embraser la ville éternelle. Le personnage de Murena s’affirme, au fil des albums, comme le héros incontestable d’une saga qui renouvelle le genre du péplum et prend une épaisseur de plus en plus affirmée. Quant à Néron, il n’est pas présenté sous un jour caricatural comme on aurait pu le redouter, mais comme un homme aimé du peuple et pris dans la tourmente d’une tragédie familiale – ce qui ne le rend pas plus sympathique pour autant, tant le personnage apparaît comme dangereux et gonflé d’un orgueil démesuré. La force de la série tient dans cette alliance entre le divertissement et l’action pure, que les auteurs conjuguent avec une description documentée et très crédible de Rome et de l’empire romain. Saluée par les historiens pour son sérieux et sa crédibilité, Murena franchit d’ailleurs un cap symbolique : la saga de Dufaux et Delaby va, pour la première fois, être traduite en. latin ! Une reconnaissance méritée et légitime, réalisée par deux spécialistes de la Rome antique : Claude Aziza et Cathy Rousset. Le premier est professeur à la Sorbonne Nouvelle tandis que la seconde enseigne au collège, au lycée et à l’université. Même s’ils se présentent comme des « adaptateurs », ils se sont efforcés de relever ce défi consistant à traduire la série dans une langue qui « n’est plus une langue vivante, même si elle n’est pas encore une langue morte ». Signe d’un palier franchi sur l’échelle de la reconnaissance et de la notoriété, Murena fait aussi l’objet d’un numéro spécial de la revue L’Histoire consacré à la Rome de Néron et illustré par les albums de la série. De quoi affirmer sans se tromper que, au bout de sept tomes, on peut dire de Dufaux et Delaby qu’ils sont venus, qu’ils ont vu et qu’ils ont vaincu. Le Cycle de l’Épouse se poursuit avec le septième tome des aventures de Murena. Au mois de juin 63 après J.-C., Néron vient de perdre sa petite Claudia Augusta. Le bébé n’avait que quatre mois et la détresse de son père est profonde. Aux marches de l’Empire, des juifs défient Rome et l’empereur s’interroge : quel est donc ce maître que sert le dénommé Pierre ? Et Murena ? Il a perdu sa bien-aimée Acté et décide de quitter la Gaule pour rentrer à Rome. Mais quelle sera la réaction de l’imprévisible Néron lorsqu’il apprendra que le proscrit a regagné la cité aux sept collines ? Il nourrissait le désir de l’éternité et voulait que sa gloire fût immortelle. Aussi retira-t-il à beaucoup de choses leur ancienne appellation pour en donner une nouvelle, tirée de son propre nom, et par exemple le mois d’avril reçut le nom de néronien. Il avait également eu l’intention d’appeler Rome Neropolis.