Obia – Une enquête du capitaine Anato en Amazonie française

Clifton Vakansie court dans les rues de Saint-Laurent, sur les rives du Maroni, en Guyane. Il court en direction de Cayenne et de son aéroport, dont le séparent des fleuves qu’il faudra franchir à la nage, des barrages de gendarmerie, des pistes tracées à travers la forêt. Il court pour l’avenir de sa fille qui vient de naître, lui qui est à peine un homme. Clifton est sous la protection de l’obia, rendu invincible par la magie des Noirs-Marrons, mais il est poursuivi par le major Marcy, colosse né ici qui sait tout des trafics et des hors-la-loi et qui n’a pas volé sa réputation de tête brûlée. Et aussi par le capitaine Anato, un type étrange aux yeux jaunes, dont personne pas même lui ne sait d’où il vient vraiment. Clifton l’ignore encore, mais dans sa fuite vers l’est il ne va pas tarder à croiser des fantômes. Ceux de la guerre civile du Suriname. Des fantômes qui tuent encore. Qui ne cessent pas de tuer. En ranimant les souvenirs de la guerre civile qui provoqua à la fin des années 1980 le passage de milliers de réfugiés sur les rives françaises du Maroni, Colin Niel nous plonge dans une Guyane qui voudrait tout oublier des spectres de cet oppressant passé. Alors qu’au Suriname les gros bonnets de la drogue ont remplacé les Jungle Commando, le destin de trois jeunes gens va se trouver pris dans le double piège des cartels de la cocaïne et des revenants d’une guérilla perdue.