Prise de guerre

Ancien soldat du SAS, Matt Browning a échoué dans sa reconversion civile. S’il ne rembourse pas très vite ses dettes, il le paiera de sa vie. La chance semble enfin lui sourire lorsque le MI5 lui fait une proposition aussi étonnante qu’inespérée : réunir une équipe de quatre hommes avec lesquels il devra voler dix millions de dollars en or et en diamants dissimulés à bord d’un cargo clandestin affrété par Al-Qaida. Si cette «opération grise» échoue, le MI5 niera toute implication et abandonnera Matt Browning et ses hommes à leur sort. En revanche, s’ils réussissent, ils auront porté un coup fatal aux sources de financement du groupe terroriste et pourront conserver l’or et les diamants sans avoir de comptes à rendre à personne. Pour Matt, c’est un crime parfait aux risques mesurés. Un crime patriotique. Mais le crime a-t-il jamais payé ? A PROPOS DES LIVRES DE CHRIS RYAN DÉJÀ PARUS EN FRANÇAIS : «Un roman captivant, entre thriller et espionnage» Le Nouvel Economiste «Un livre passionnant» TF1 «Chris Ryan en français, l’événement mérite d’être noté. À ne pas manquer.» Ouest France «Fascinant !» Balthazar, le magazine de l’homme moderne «Chris Ryan honore dans la souffrance la devise du SAS, “Qui ose gagne”» Le Monde Extrait du livre : Le regard de l’homme était assez expressif pour que Matt n’ait pas besoin d’explication supplémentaire. Il n’y avait plus d’argent pour lui. Il n’y en aurait plus jamais. Je ne suis qu’un emmerdeur. Ils veulent se débarrasser de moi. Tout en faisant glisser son stylo d’un bout à l’autre de son bureau, Eddie Addler promena son regard de la fenêtre à la porte, puis l’arrêta sur une peinture à l’huile accrochée au mur. «Il fait tout son possible pour éviter de me regarder dans les yeux», comprit Matt. -Je suis sincèrement désolé, mais je ne pense pas que nous puissions faire rien de plus, soupira Addler. Compte tenu de la situation de votre portefeuille d’actions, il n’y a aucune chance pour que nous vous accordions un prêt supplémentaire. Tatton & Friedland était un établissement financier créé sept ans auparavant, mais la décoration de ses bureaux de la place Saint James donnait l’illusion d’un long passé d’honorabilité. Les murs disparaissaient sous des panneaux de marqueterie, eux-mêmes ornés de trophées sous-marins ou de toiles anciennes représentant des scènes de chasse à courre. Matt s’était senti mal à l’aise dès la première fois qu’il avait mis les pieds dans cet endroit. Il aurait dû se fier à son instinct. – Je pensais qu’en me donnant accès à quelques fonds supplémentaires, vous m’auriez permis de sortir de l’impasse dans laquelle je me trouve actuellement. Harry Stroller l’avait présenté à Addler du temps où il travaillait encore pour lui à plein temps. Au début, Matt n’avait fait qu’acheter quelques actions par l’intermédiaire de sa banque habituelle. Mais en même temps qu’il lui distillait des tuyaux qui lui permettaient de s’enrichir, Stroller lui avait suggéré de se trouver une banque digne de ce nom. Tatton & Friedland gérait le patrimoine d’un groupe restreint de riches clients, pour la plupart des chefs d’entreprise gravitant dans l’univers des hautes technologies ou des financiers. Il fallait avoir au moins 250 000 livres à investir pour y ouvrir un compte. Matt s’était qualifié de justesse. – Compte tenu de l’état actuel des marchés, M. Browning, tout laisse à penser que vous ne feriez qu’aggraver votre situation. Matt percevait une pointe d’affliction dans le discours d’Addler ; celui-ci restait poli avec lui, mais cela ne durerait pas longtemps.