Quand l’exclu devient l’élu – Vie partagée avec les sans-abri
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Roi mécène et roi guerrier, Louis XIV fut aussi un grand roi administrateur sous la férule duquel l’Etat affirma son emprise sur l’ensemble du territoire, qu’il s’agisse de provinces depuis longtemps françaises ou fraîchement réunies à la Couronne. La Fronde avait bien montré que les villes, les états provinciaux, les seigneurs petits et grands et quantité d’autres corps intermédiaires rechignaient à payer ou à faire rentrer l’impôt, à exécuter les décisions du pouvoir central, à rendre la justice du roi. Cumulant des fonctions assurées auparavant par plusieurs agents, les intendants, nobles de robe, reçoivent dès Richelieu des attributions très larges. Commissaires royaux, ils sont chargés d’une rigoureuse gestion des finances (la répartition de la taille notamment), surtout en temps de guerre, du bon fonctionnement de la justice, de l’administration, y compris de l’ordre public, veillant à l’obéissance des officiers provinciaux et réprimant les abus des juridictions locales. Ils sont les yeux et les oreilles du roi, et propagent au quotidien l’image que celui-ci entend donner de lui. Arpentant le territoire qui leur est dévolu, ils observent, interviennent dans les querelles, protègent ” les peuples ” contre les excès des petits potentats, mais surtout rendent inlassablement compte au contrôleur général des finances, et par lui au Conseil royal, de qui ils tiennent leurs pouvoirs. Comme ce sera plus tard le cas des préfets, ils restent en place plus ou moins longtemps _ au gré des événements politiques et militaires ou de leur faveur à la Cour _, puis sont mutés dans une autre région afin de briser toute tentative de complicité avec des pouvoirs locaux… Comme le montre Anette Smedley-Weill, qui a scruté la carrière et les faits et gestes des quelque soixante intendants en activité à l’apogée du règne, ils forment un véritable corps; leurs fils occupent souvent des postes semblables, et des alliances se nouent entre leurs familles. Le portrait de groupe qu’elle nous livre comble une lacune de l’historiographie et éclaire d’un jour nouveau l’affirmation de l’Etat d’Ancien Régime. Ingénieur au CNRS, Anette Smedley-Weill, spécialiste des institutions et de l’administration de la France moderne, est l’auteur d’un ouvrage d’érudition fondamental, Correspondance des intendants avec le contrôleur général des finances, 1677-1689. Naissance d’une administration (3 vol., 1989-1991). Tendre la main, être chassés, errer, n’être plus rien… Tel est le sort tragique des sans-abri au milieu de nous. Colette et Michel les ont rejoints, non pour les aider comme on fait habituellement, mais pour emprunter parmi eux un autre chemin d’humanité. Depuis quinze ans pour lui et ensemble depuis six ans, en réponse à un appel aux consonances évangéliques et franciscaines, ils partagent jour et nuit et de ville en ville la vie des sans-logis. Les mains nues, ils se laissent tout simplement rencontrer et recevoir par eux dans une présence étonnamment amicale et fraternelle. Ils sont les hôtes des sans-toit. Le monde à l’envers ! C’est à la lumière de ce vécu au quotidien que les auteurs nous livrent de l’intérieur l’existence dramatique de leurs compagnons et qu’ils nous révèlent aussi leurs aspirations les plus profondes, répondant ainsi à bien des questions. Un livre-témoin, riche en réflexions et analyses, qui s’adresse à tous : passants confrontés à la mendicité, professionnels ou bénévoles engagés dans l’accueil, responsables politiques…
Disponibilité : 2 en stock
ISBN 13 : 9782213602516
ISNB 10 : 2213602514
Nombre de pages : 434
Éditeur : Fayard
État du livre : bon état
Reliure : broché
Poids : 525 gr
Largeur : 13.49 cm
Longueur : 21.49 cm
Épaisseur : 2.49 cm
Auteur : Michel Collard,Colette Gambiez
L’édition livrée peut éventuellement différer de celle commandée.
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