R@s-le-bol.com. Digressions de mauvaise foi sur le phénomène Internet

LA DEDICACE DE L’AUTEUR : Il est évident …que ce n’est pas évident… d’aller à contre-courant bien sûr et de mettre, un tantinet, les pieds dans le plat. En réalité, mon ras-le-bol est davantage celui d’une enflure médiatique et d’une bulle macro-économique qu’une mise en cause de l’Internet proprement dit (ne serait-ce qu’au motif – rappelé dans ma préface – que nous n’en sommes qu’au début du début et qu’il serait absurde de jeter le bébé, les robinets et la bonde de vidange avec l’eau du bain). Mais il n’empêche. Avouez que vu d’un peu haut (le narrateur est un extra-extra-terrestre qui habite à quelque 3 milliards d’années-lumière de notre célèbre cure-dent signé Eiffel) il y a matière à rigoler et que la surprise le dispute à l’ahurissement. Celui-ci ne précédant que de fort peu un certain scepticisme. Or donc, en quelque 20 petits chapitres, volontairement courts (notre héros sait pertinemment que sur notre “gentille planète” on est aussi les rois du zapping), le propos est d’inventorier quelques points-clés du phénomène et d’écrire à voix haute ce que d’aucuns pensent sûrement tout bas. Pêle-mêle, on trouve ainsi les différents intervenants du Net Circus, les différents types de surfers, les mini-bogs et les maxi-embrouilles, le flicage planétaire, les malheureux SSF (sans site fixe), sans oublier l’éventuelle Bérézinet ou encore le rôle salvateur (mais hypothétique) de la publicité. Et tout ceci tourne autour de quelques constats de base tels que : – la véritable révolution d’Internet tient à ce qu’elle est le fruit d’un mariage à trois entre la technologie, le business et la grosse caisse des médias ; – nous sommes entrés dans l’ère de Big Brother mâtiné de Petit Poucet, ce qui fait que notre “traçabilité ” est encore plus avérée que celle des boeufs à la cervelle bouillie ; – estimées hier en dollars, en euros, voire en francs, beaucoup de ces fameuses “start-up” et autres “tarte-up” ne vont bientôt plus être chiffrées qu’à l’aune de la clopiNET. (Lionel Chouchon) Avec le recul, la révolution Internet semble paradoxale, bizarre, cruelle. Et finalement assez cocasse. Depuis les millions engloutis dans les sites professionnels que personne ne visite jusqu’aux heures passées à surfer, nouveau sport national, des Start-up (dont on parle beaucoup) aux Tarte-up (dont on parle moins), en passant par le flicage planétaire, les virus qui se baladent sur la Toile, les accros des sites X, les malades du e-mail, les drogués du mobile, du Wap ou du Palm, en attendant une fort possible Bérézinet, rien ni personne n’est épargné. C’est drôle, c’est vécu, c’est partial, parfois même prémonitoire et aussi incroyable qu’alarmant, bref : c’est notre époque.