Soledad

Cependant qu’El Nino déchaîne la tempête sur Buenos Aires, le public se passionne pour le procès de Soledad, la chanteuse de tango accusée du meurtre de son mari. Tout paraît la condamner. Seule la présidente du tribunal, tandis que les témoins défilent à la barre, s’interroge sur le mystère de cette jeune femme. Elle va l’amener à lui dévoiler son passé. Une éducation bourgeoise au Mexique ; la fuite à New York, à quinze ans, avec Antonio, le garçon qu’elle aime. Leurs rêves fous, et la réalité de la misère et des petits boulots. C’est par hasard que Soledad commence à chanter dans un bar. Elle va plaire. Le succès va venir, grandir. Et séparer les amants… Ce qui se passe lorsque Antonio reparaît dans la vie de celle qui n’a jamais pu l’oublier, c’est le secret de Soledad. Un secret que le lecteur ne découvrira qu’aux toutes dernières pages. C’est à un exercice totalement inattendu que se livre ici la romancière de Matriochkas et de Salam. Dans une ambiance sud-américaine, ce subtil portrait de femme, servi par une construction originale et sans faille, devrait lui rallier encore bien d’autres admirateurs. Depuis l’âge de quinze ans, Soledad ne vit que pour Antonio. Adolescents, tous deux ont fui leur pays, le Mexique, pour vivre leur passion au grand jour. Mais à l’épreuve de la réalité et des difficultés, cette passion va s’émousser, du moins du côté d’Antonio. Seul l’amour du tango et une drôle de famille, composée d’adultes et d’enfants attachants, vont la sauver du naufrage. Un très beau destin de femme. Une superbe histoire qui nous apprend, une fois de plus, que l’amour n’est pas forcément là où on l’attend…