Stoppez les machines

A Stains, en banlieue parisienne, la petite usine de sous-traitance automobile la Métallique se prépare à passer aux 35 heures. Entre une direction tyrannique et des syndicalistes. plus ou moins achetés, les négociations auraient dû être faciles. Et pourtant ça dérape, la grève et l’occupation de l’usine sont décidées. Rapidement, c’est la base – conduite par Mona et Pascal, jeunes rockeurs prêts à tout casser – qui mène la lutte. Pour sortir de cette impasse, la direction fait appel à un consultant extérieur, Bruno, amateur de kendo, qu’une société financière ne va pas tarder à contacter, mettant gros sur la table pour faire échouer les négociations… Et la grève se poursuit, avec son lot de violences, de règlements de compte et de drames humains. Tandis qu’en coulisses certains se frottent les mains et que d’autres rêvent du grand soir, sur le terrain, l’issue devient incertaine entre une direction acculée et des ouvriers divisés et exaspérés. Dans ce roman très noir, l’auteur décrit sans complaisance la dureté et la complexité des rapports sociaux. Lors de sa première parution, Stoppez les machines a été comparé au film de Laurent Cantet, Ressources humaines. Automne 2000, l’actualité sociale en France est agitée par les négociations sur les 35 heures et, à Stains, la Métallique n’échappe pas à la règle. Patrons, délégués syndicaux, banquiers et investisseurs savent tous jouer à des jeux sordides.