Un ange avec des baskets

Ce ne sont pas des vacances extraordinaires pour Paul. Sa grand-mère considère qu’il doit obligatoirement jouer dehors avec les autres pour profiter du bon air. Les autres, ce sont sa sœur Wendy, leurs cousins, l’odieux François et le silencieux Gaspard, et David, le fils du fermier d’à côté. Et ils ne veulent pas de lui. Ils l’accusent de ne pas savoir garder un secret et de mettre en péril certains de leurs projets. Alors, ils l’envoient plus ou moins sèchement cueillir des mûres. En faisant semblant de cueillir des mûres, Paul traverse la forêt et se retrouve face aux ruines de l’ancienne abbaye. Là, assise sur un mur, il y a une petite fille qu’il n’a jamais vue. Elle semble totalement perdue, elle ne sait même plus comment elle s’appelle mais elle refuse que Paul aille chercher de l’aide. Elle lui demande de revenir le lendemain. “Je n’ai que toi”, lui dit-elle. Cette petite fille s’appelle Rachel. Les ruines de l’abbaye sont infranchissables pour elle. Elle est enfermée dans un cachot. Dans quelques heures, l’inquisiteur Barbereau sera là et la condamnera, au terme d’un simulacre de procès, à être brûlée vive pour sorcellerie. Trois cents ans jour pour jour séparent Paul et Rachel, et pourtant il peut entendre les voix de ses geôliers. Chaque jour, le sortilège est plus fort. Les murs de l’abbaye se reconstituent peu à peu et bientôt, Paul ne pourra peut-être plus pénétrer dans le cachot. Le temps presse. Pour sauver Rachel, il a besoin d’aide. Mais comment convaincre Wendy et les autres qu’une petite fille de 1898 le prend pour un ange venu la sauver du bûcher ? Et si cette entreprise risquait de leur coûter à tous la vie ? Et si Paul, sans le savoir, était vraiment un ange ?