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Une désolation

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Quelle est donc cette chimère illusoire et vide de sens que cette absurde quête du bonheur ? Le niais et débilitant contentement de soi est une fin suprême pour les frileux, les imbéciles dont la seule ambition consiste à contourner les obstacles, à se soustraire à la souffrance. À l’image de cette horde d’invertébrés léthargiques – l’humanité dans toute sa petitesse – ce fils renégat répondant aux critères de la moyenne exulte dans sa vie d’homme adapté au monde d’aujourd’hui. Foutaises, dit le père ! Car enfin, s’il faut accepter et céder à la vieillesse qui s’annonce, faut-il pardonner à sa progéniture de se complaire dans l’inaction ? C’est à moins que l’on prendrait la plume pour réveiller en lui ses instincts emportés, son âme révoltée. Alors, le voilà qui vitupère et qui rage contre tous, misogyne, mal embouché. Rares sont les élus de son coeur. A-t-il eu des illusions, elles se sont défilées. Pourtant la tempête qui déferle ne peut dissimuler les remords qui l’étreignent, ceux d’avoir fait d’un fils un parfait étranger. Avec une plume qui s’abandonne aux rondeurs d’un lyrisme maîtrisé, le premier roman de Yasmina Reza est une délicieuse friandise… à l’arrière-goût acide. –Lenaïc Gravis et Jocelyn Blériot On la connaissait déjà auteur de théâtre à succès : “Art”, brillante et satirique dispute autour d’un tableau blanc, n’a-t-elle pas été traduite en vingt langues ? Voilà qu’on la découvre romancière aiguë, déroulant avec grâce et ironie dans “Une désolation” les ratiocinations d’un vieil homme déçu mais toujours rebelle, révolté contre le confort et la facilité : en un mot, contre la course, si médiocre, au bonheur. Mari las, père amer, juif toujours errant, Samuel nous réveille, nous choque. A travers son monologue lancinant, teigneux, mais toujours émouvant, Yasmina Reza sait aussi, en vraie sorcière, nous interroger sur le “comment mieux vivre”, le “pourquoi être” et le “quoi espérer”. “Tu me bravais avec cette ridicule soif d’absolu qu’ont les gens de cet âge et je me disais, le petit est véhément à souhait, il sortira du lot. Mais tu n’es sorti de rien. Les vapeurs de jeunesse passées, tu as repris ta place dans la moyenne. Plus trace d’insurrection. Plus trace de vengeance. Tu as si vite craint pour ta peau, mon pauvre enfant. Comme la cohorte de tes amis les veules, tu sais que tout geste se paye, aussi as-tu choisi d’emblée de ne plus te signaler. Ecarter la souffrance, tel est votre horizon. Écarter la souffrance, vous tient lieu d’épopée.” Il arrive un âge où l’on peut tout dire, vider son sac sans se soucier de ménager les susceptibilités des uns et des autres. C’est ce qui arrive à Samuel Perlman qui, à soixante-treize ans, fortune faite, sait que la comédie est terminée. Il peut dire ce qu’il pense vraiment de son fils, de sa femme, de lui-même aussi car il ne s’épargne pas non plus. Il décortique avec une verve à la fois drôle et émouvante tous les faux-semblants d’une vie apparemment réussie.

Disponibilité : 1 en stock

ISBN 13 : 9782226108517

ISNB 10 : 2226108513

Nombre de pages : 158

Éditeur : Albin Michel

État du livre : bon état

Reliure : broché

Poids : 205 gr

Largeur : 13 cm

Longueur : 19.99 cm

Épaisseur : 1.3 cm

Auteur : Yasmina Reza

L’édition livrée peut éventuellement différer de celle commandée.

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