Adieu, phénomène

Geneviève Dormann nous raconte le mythe impossible d’un amour qui ne finirait jamais. Retirée dans un appartement du quai Voltaire, hérité de son père académicien, Valentine vit hantée par le fantôme de Baptiste, disparu quarante ans plus tôt. Forte de sa croyance en ce qu’elle nomme les “phénomènes”, Valentine avait fait de Baptiste l’incarnation de l’être rare, exceptionnel. Défiant le temps, elle revit son amour d’adolescente avec pour décor le Saint-Germain-des-Prés des existentialistes. Entre insolence et sensibilité et à travers le personnage de Valentine, Geneviève Dormann nous raconte les premiers émois de l’adolescence et nous dit les nostalgies de l’âge mûr. Confrontant Valentine à la disparition et au souvenir de l’être aimé, elle nous rappelle que “la mort est à l’amour ce que le vinaigre est au cornichon : un conservateur efficace contre les outrages du temps”. “Voici l’histoire d’un amour. Dans le langage populaire, le mot phénomène désigne aussi l’être rare, exceptionnel, objet et cause d’une passion à durée variable. Plus elle est brève, plus le phénomène laisse après soi une trace éblouissante. Il devient inoubliable. Autrement dit, la mort est à l’amour ce que le vinaigre est au cornichon : un conservateur efficace contre les outrages du temps.”