La Cinquième Femme

Septembre 1994. Tandis que les oiseaux migrateurs quittent la Scanie, l’inspecteur Wallander rentre de vacances et espère un automne calme. C’est hors de question ! Il lui faut bientôt éclaircir une série de meurtres à donner froid dans le dos aux policiers les plus endurcis. Un vieil homme a été retrouvé empalé dans un fossé, un autre ligoté à un arbre et étranglé, le dernier noyé dans un sac lesté de pierres. Le premier était ornithologue et poète amateur, le deuxième passionné d’orchidées, le troisième chercheur à l’université. Pourquoi tant de férocité à l’égard de citoyens apparemment paisibles ? Et pourquoi ces mises en scène sadique ? Parce que – selon la devise de Wallander – les êtres sont rarement ce que l’on croit qu’ils sont. Et ces trois hommes ne font pas exception à la règle. Et si le crime était la vengeance d’une autre victime contre ses bourreaux ? Dans ce cas, l’inspecteur Wallander n’a plus qu’à se hâter pour empêcher un nouveau meurtre tout aussi barbare. Dès les premières pages, le lecteur retrouve cette “présence” irrésistible des romans de Henning Mankel. Cette façon singulière de faire progresser l’intrigue au pas lourd de son héros, l’inspecteur Wallander, sans doute un des plus beaux personnages du roman policier contemporain. Aussi fragile que massif. Aussi professionnel que démuni devant chaque nouvelle manifestation de violence. “La Cinquième Femme” le confronte à une série de crimes particulièrement odieux, comme si leur auteur, par ses mises en scène macabres, avait voulu faire “parler” les morts. Comme si chaque meurtre était “plus qu’un meurtre”. Au-delà de l’intrigue, remarquable d’intensité et de profondeur, ce troisième épisode de la série passionne par son regard sur l’évolution de la société suédoise et la lente dégradation de ce qui fut longtemps érigé en modèle. Et touche par la sensibilité de son auteur, son attention aux personnages, son humanité, comparables à celle d’un John Harvey. Un chef-d’oeuvre du genre. L’inspecteur Wallander rentre, satisfait et bronzé, d’un séjour à Rome au cours duquel il a retrouvé une complicité perdue avec son père. Mais un vieillard, concessionnaire automobile, poète ami des oiseaux, se fait empaler au-dessus d’un fossé. Suivent les meurtres, tout aussi sordides, d’un passionné d’orchidées et d’un chercheur universitaire. Qui pourrait en vouloir à ces hommes ? Et si derrière ces âmes pacifiques se cachaient des consciences agitées ? Y a-t-il un lien entre ces morts et celle d’une Suédoise assassinée par des islamistes à Alger ? Une chose est sûre : l’inspecteur doit identifier l’assassin au plus vite, avant que ne sombrent de nouvelles victimes. Une course haletante contre la montre, par un maître de la littérature policière.