La Dame au petit chien et autres nouvelles
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LA DEDICACE DU TRADUCTEUR : Voici quinze nouvelles, vous y rencontrerez quinze femmes, quinze fois Elle, et parfois en face d’Elle lui, discret, effacé ou “absent”. Vous la verrez, Elle, parfois factice, capricieuse, apparemment superficielle, cigale éprise de l’instant et de l’éphémère, mais le plus souvent inquiète, insatisfaite, repliée dans une solitude intérieure, au sein d’un entourage incompréhensif ou borné et d’une société agressive ou hostile, sans tendresse, corsetée dans le protocole de la hiérarchie. Et, soudain, dans cette gaieté artificielle, un simple mot, un événement insignifiant ressuscite un passé opaque et écrasant dont elle ne sait ni peut se libérer, ou bien fait surgir le rêve d’un avenir prometteur d’un bonheur ardemment désiré, mais jamais énergiquement voulu, fragile flammèche vacillante qu’un rien vient éteindre ; et, ainsi, d’une nouvelle à l’autre, Elles se passent le témoin de la désillusion. En face lui apparaît de façon épisodique mari, amant ou soupirant, personnage quelconque limité à la gestion des difficultés matérielles ou des exigences de la carrière, parfois philosophe moralisateur compassé ou jouet des exigences inépuisablement renouvelées d’une Anne ou d’une Ariane dominatrices, rusées et tenaces. Et pourtant, dans le final que constitue la “Dame au petit chien” après un longtemps temps d’incertitude, d’hésitations, de tourments intérieurs s’élève, dans une louange à la mélodie savamment complice, le cantique harmonieux de l’Amour Partagé. (Edouard Parayre) Voici des nouvelles sur le “royaume des femmes”. Ainsi, la Dame au petit chien promène son ennui et son chien sur la digue d’une station de la mer Noire. Un homme solitaire la remarque, l’aime, mais ne peut triompher plus tard de toutes les barrières qui se dressent sur le chemin de leur bonheur.Tchékhov souffrait d’une impossibilité d’aimer. Mais l’amour lui inspire émotion ou ironie (“Si vous craignez la solitude, ne vous mariez pas”), et une grande variété de tableaux : “Une nouvelle qui n’a pas de femmes, écrit-il, c’est une machine sans vapeur.” L’héroïne par excellence est pour lui la femme incomprise, qui rêve d’une autre vie, inaccessible.
Disponibilité : 1 en stock
ISBN 13 : 9782070410576
ISNB 10 : 2070410579
Nombre de pages : 400
Éditeur : Gallimard
État du livre : bon état
Reliure : poche
Poids : 200 gr
Largeur : 11.2 cm
Longueur : 18.01 cm
Épaisseur : 1.7 cm
Auteur : Anton Pavlovitch Tchekhov
L’édition livrée peut éventuellement différer de celle commandée.
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