Le mas des Pialons – Vie d’un mas provençal dans les années 50

LA DEDICACE DE L’AUTEUR : Je vous invite à pousser la porte du Mas des Pialons pour y découvrir une Provence insolite qu’aucun auteur anglais ne pourra jamais raconter: la Provence des petites gens de la terre, entre Alpilles et Luberon. C’est la Provence du milieu du siècle dernier, la Provence des primeurs: tomates, salades, aubergines et melons charentais qui ont fait la gloire du terroir. La Provence que je veux vous offrir se cache derrière ses séculaires haies de cyprès, à l’abri du mistral. Elle regarde couler généreusement l’eau d’irrigation apportée par la Durance, breuvage divin pour un pays de soleil où fleurit une constellation de petits mas tranquilles parmi lesquels ronronne le Mas des Pialons. J’y ai grandi. J’y ai touillé la terre avec passion et toute la famille n’a de cesse d’assaisonner la vie d’huile de coude, de larges giclées de peine-vinaigre et de pincées de sel hilarant. Je vous convie à la tuerie annuelle du cochon, aux veillées entre voisins, à l’enfer coloré des conserves, à l’ouverture de la chasse dans les garrigues des collines, au rite gourmand du melon gorgé de sucre. Et, si vous voulez bien m’accompagner, je vous laisse vous asseoir au bord de la RN7 pour voir défiler les Parisiens en vacances congestionnant le carrefour des quatre chemins du village de Plan d’Orgon. Comment on sème, comment on s’aime, je veux vous le dire à chaque ligne pour endimancher votre repos. (Gérard Ginoux) Gérard Ginoux est avant tout fils de paysan. Observateur, sensible, insatiable, jovial et dynamique, il n’aime des frontières que la frontière de la Durance : qui sépare les terres riches de la Crau des terres riches du Comtat. Dans son village aux portes des Alpilles, à Plan d’Orgon, fleurit une constellation de petits mas tranquilles parmi lesquels ronronne le Mas des Pialons. L’eau miraculeuse détournée de la Durance nourrit depuis belle lurette les riches terres limoneuses des maraîchers pour en faire un paradis de jardins et de vergers. Le Mas des Pialons regorge de souvenirs. Avec Gérard Ginoux nous revivons une enfance heureuse, pétrie d’amour et de travail. Des pages sereines nous racontent le sacrifice du cochon, les veillées, l’enfer coloré des conserves, le rite gourmand du melon… La ruée des vacanciers sur la RN7 congestionnée (déjà) vous amusera. Le bon sens de la maman, la malice infatigable du papa, l’esprit d’équipe de l’oncle, de la tante et du petit cousin trônent dans tous ces tableaux divertissants où les instants d’humeur sont des instants d’humour. Entre deux rebuffades de mistral, on touille la terre avec passion, on y assaisonne la vie d’huile de coude, de larges giclées de peine-vinaigre et de pincées de sel hilarant. Comment on sème, comment on s’aime, Gérard Ginoux le dit à chaque ligne : à nous de les savourer pour endimancher notre repos.