Leurs Dossiers RG

Coluche, Sartre, Beauvoir, Montand, Signoret, Gabin, Desproges, Brassens, Gainsbourg, Malraux, Hugo, Zola, Verlaine, Jaurès, Eiffel… Ils ont tous été fichés par la police spéciale, alias les RG. Mais jusqu’à aujourd’hui, le contenu de ces dossiers secrets n’avait jamais été révélé. À travers cette contre-enquête passionnante sur le fonctionnement des Renseignements Généraux, Julien Caumer dévoile les fiches non expurgées consacrées aux grands noms de l’histoire, de la littérature et du show-biz. À l’aide de nombreux témoignages, il reconstitue le travail quotidien des policiers : filatures, écoutes, sonorisations, taupes, infiltrations, manipulations… faisant ainsi la lumière sur un service des plus mystérieux. C’est la première fois que sont soumis à vérification les dossiers complets des RG, rapports, analyses et compte-rendus. Un document où l’investigation croise l’humour dans des rapports de police parfois déroutants mais souvent bien informés. Qui n’a jamais rêvé de pouvoir découvrir ce que racontent les « grandes oreilles du pouvoir » ? Les “grandes oreilles” du pouvoir trembleraient-elles devant la menace médiatique exercée par les figures de la culture, du show-business ou des arts les plus illustres ? Aiguillé par un contact anonyme vers l’un des services les plus opaques du ministère de l’Intérieur, J. Caumer répond à la question en explorant une dizaine de dossiers non-expurgés, parmi les mieux gardés de France : les archives des Renseignements généraux. Délaissant le strict déballage au profit d’une contre-enquête didactique, il use d’une plume romanesque propice à la mise en scène des conditions politico-médiatiques ayant présidé à la constitution de ces dossiers. Où l’on découvre épinglés, tour à tour, Coluche, Sartre, Signoret, Brassens, Desproges… Ouvrage à entrées multiples, Leurs dossiers RG percute surtout par son décryptage du contenu pratique de l’activité de renseignement et par les anecdotes souvent croustillantes auxquelles celle-ci donna lieu dans les affaires évoquées. –J-S Félix