Un blues de coyote

“Nous connaissons tous de ces moments ou de ces jours où, sans aucune explication, notre perception des choses se transcende, où le banal rejoint le sublime. Sam Hunter s’apprêtait à connaître de tels instants.” L’événement se produit deux semaines après que Sam eut fêté son trentecinquième anniversaire, en la personne d’un jeune indien vêtu de cuir noir frangé de plumes rouges. Dans la cosmogonie crow, le Coyote s’apparente au farceur. À cause de lui, le quotidien de Sam va devenir infernal, sans que ses nouvelles mésaventures ne semblent toutefois l’affecter. Sam, qui a relégué ses souvenirs d’enfance dans un coin perdu de sa mémoire pour s’adapter à la société des Blancs, va devoir ressusciter son passé. Pour la première fois de son existence, il repousse l’anxiété. Entre légendes indiennes et réalités yankees, le premier roman de Christopher Moore est d’une inventivité vertigineuse. Que sommes-nous de plus pour les dieux que des mouches importunes et lubriques qu’ils écrasent pour le plaisir ? Vaste question… que Sam Hunter, trente-cinq ans, parfait golden boy, n’avait pas eu à se poser avant que le Coyote ne débarque dans sa vie pour y semer la pagaille. Car l’animal en question n’est pas celui de Tex Avery (quoique), mais l’incarnation d’une divinité crow bien décidée à rendre infernal le quotidien de Sam. Pourquoi lui ? Dans quels buts ?… L’occasion, entre légendes indiennes et réalités yankees, d’une balade ravageuse à mourir de rire, et de peur parfois, au pays des mythes anciens et des machines à sous… Christopher Moore, né en 1957, vit dans une forteresse perdue sur une île inaccessible du Pacifique. Un blues de coyote, classique atypique du polar, est son premier roman paru dans la Série Noire.