Une comédie familiale

L?arrivée du père et de la tante de la narratrice sème la perturbation au sein de la famille en cours d?installation à Bruxelles. Charles, le père et Agathe, la tante, sont deux fortes personnalités excentriques et Gaspard, leur chien, semble avoir été contaminé par l?extravagance de ses maîtres. Rachel, la narratrice, déjà débordée par ses soucis de traductrice et de mère de famille se serait bien passée de leur présence chez elle. D?autant que son mari, représentant d?une société internationale, compte sur elle pour accélérer les travaux de restauration d?une maison voisine où il doit prochainement installer ses bureaux. Elle tient d?une main alerte la chronique de ces neuf mois de cohabitation, émaillés d?incidents de tous ordres et traversés par des personnages qui, pour être étrangers à la famille, n?en sont pas moins tout aussi farfelus. Rachel rapporte avec humour les travers des uns et des autres et analyse sans complaisance ses propres défauts et frustrations. S?interrogeant sur la nature réelle des liens familiaux, elle découvre, non sans souffrance, que toute famille repose sur un socle de non-dit où fermentent secrets, personnalités et illusions et que, au fond, bien peu de choses séparent la comédie de la tragédie. Et s’il n’y avait qu’un pas de la comédie à la tragédie ? Cette question est l’une de celles que se pose la narratrice de ce roman : chronique des contrariétés de la vie familiale, suscitées par neuf mois de cohabitation avec son père et sa tante. Des personnages farfelus, mais aux motivations plus compliquées que ne le donnerait à penser une observation superficielle, traversent ce roman en cinq actes, sans cesse oscillant entre réalisme et absurde, entre burlesque et nostalgie, entre vie quotidienne et fantaisie. Est-ce parce qu’il se déroule en pays belge, patrie de peintres convaincus de l’insignifiance des frontières qui séparent le réel de l’imaginaire ? Ou parce que, malgré sa plume trempée d’alacrité, au détour de son récit, la narratrice oublie parfois qu’elle n’est plus la petite fille dont la présence hante ce roman ? R150206062. UNE COMEDIE FAMILIALE. 2003. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 342 pages- quelques annotations à l’encre sur la page de garde. . . . Classification Dewey : 840.092-XXI ème siècle