Gaston Louis Alfred Leroux est un auteur français de roman policier, né le 6 mai 1868 à Paris Ses connaissances du terrain et son imagination débordante feront de lui un auteur de roman policier remarqué et admiré.
Fils d’un entrepreneur en travaux public et d’une fille d’huissier, il étudie au collège d’Eu en Seine Maritime. Après son baccalauréat en 1886, il part s’installer à Paris pour suivre des études de droit.
Avocat jusqu’en 1893, il arrondit ses fins de mois en écrivant des comptes rendus de procès pour le journal L’Écho de Paris, notamment un article sur le procès de l’anarchiste Auguste Vaillant, auteur d’un attentat à la chambre des députés qui fera plus de cinquante blessés.
Devenu grand reporter, il effectue de nombreux voyages en France , il couvre l’affaire Dreyfus en 1901, et à l’étranger en juin 1904 il est l’envoyé spécial permanent du « Matin » en Russie et assiste, en qualité de journaliste, aux sanglantes prémices de l’écoulement de l’empire des tsars.
En 1899 il épouse Marie Lefranc dont il se sépare très vite.
Il rencontre sa seconde épouse Jeanne Cayatte en Suisse, avec qui il aura deux enfants.
En 1907, après une brouille avec la direction du journal, il se lance dans l’écriture.
Son roman « Le Mystère de la chambre jaune », intrigue savamment construite, chef-d’oeuvre littéraire, lui vaut son premier succès en 1908, à la suite de quoi il écrira une cinquantaine de nouvelles et de romans dont: « Le Fauteuil hanté » en 1909, « Le Fantôme de l’Opéra » en 1910, « La Poupée sanglante » en 1923 et la série des « Chéri-Bibi » (Un forçat accusé d’un crime qu’il n’a pas commis et qui, à la suite d’une opération de chirurgie esthétique, prendra le visage du véritable assassin) à partir de 1923.
Ses personnages rivalisent de popularité avec les aventure d’Arsène Lupin, création de son confrère Maurice Leblanc.
Son célèbre personnage de Joseph Rouletabille, un alter-égo littéraire, journaliste comme lui, dont l’intelligence déductive est hors du commun, apparaît pour la première fois dans « Le Mystère de la chambre jaune », puis devient le héros d’autres romans tels que « Le parfum de la dame en noir », « Rouletabille chez le Tsar » et « Le Crime de Rouletabille ».
Une hantise du crime règne à Paris, Londres et même à Berlin, cette psychose est un terreau fertile d’un nouveau genre littéraire, permettant à Gaston Leroux de construire ses intrigues.
Il y avait chez Leroux une inventivité et une démesure soutenues par un style inclassable, et une certaine modernité, qui fascina les surréalistes.
Son style d’écriture mélange la littérature policière, le réalisme, le fantastique, le lyrisme et l’humour.
Il s’inspire de faits divers ou historiques et les cultive avec une rigueur professionnelle.
Leroux écrit dans un style relativement énergique, il est capable de mettre en place des scènes d’action effrayantes et du suspense insoutenable.
Il est par ailleurs considéré par ses confrères de l’époque comme l’inventeur du roman populaire (où l’action est plus importante que le style) un roman qui deviendra plus tard le roman policier.
Il fonde en 1918 la société des Cinéromans, avec René Navarre et Arthur Bernède, où il contribue à titre de producteur, scénariste et feuilletoniste aux quatre premières productions de cette société.
Il était un adversaire résolu de la peine de mort, contre laquelle il a milité notamment au travers de sa pièce « La Maison des Juges »
Il décède le 15 avril 1927, à Nice, au lendemain d’une intervention chirurgicale par suite d’une crise d’urémie, et repose au Cimetière du château.
